mardi 25 octobre 2011


Il serait grand temps que je mémorise ces règles simples :

  


Mon cerveau est encore trop conditionné par mes habitudes "européennes", je regarde toujours du mauvais côté de la route avant de traverser. 

(J'ai remarqué que les Anglais parlent toujours des "Européens" pour parler des habitants d'Europe continentale, on dirait qu'ils ne se considèrent pas comme faisant partie de l'Europe, comme si le Royaume-Uni était un continent à lui tout seul. C'est très intrigant.) 

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Après avoir manqué plusieurs fois de me faire renverser, je suis arrivée à Baker Street. 
Tandis que les plus cultivés d'entre vous s'exclament tout de suite "Of course! Baker Street !", pour les autres, comme moi, ça n'évoque pas grand chose...



Au 221b Baker Street réside en fait l'un des Londoniens les plus célèbres : Sherlock Holmes ! A cette adresse se trouve aujourd'hui un très joli musée qui recrée les appartements du détective et de son acolyte le Dr Watson.





Les décors sont fabuleux. Mais la partie du musée que j'ai préférée, c'est un simple classeur qui rassemble certaines des lettres qui ont été envoyées au 221b Baker Street pour demander de l'aide au détective. Essentiellement des lettres d'enfants qui dans les années 1980/90 croient encore dur comme fer à l'existence de leur héros. Il y a Rina, une Japonaise de 17 ans un peu naïve qui demande à Sherlock Holmes s'il ne s'ennuie pas trop d'être à la retraite et qui se demande comment il occupe ses journées de vieillard, lui proposant de devenir sa correspondante s'il a besoin d'un ami. Ou encore Brandon, 5 ans, qui écrit à Sherlock pour lui proposer son aide s'il doit faire une enquête aux Etats-Unis, "surtout si des dinosaures sont impliqués dans l'affaire car c'est ma spécialité".  C'est trop émouvant, super drôle, je suis sûre que même le Père Noël ne reçoit pas des lettres aussi chouettes !

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Juste à côté de la maison de Sherlock, le Beatles Store vaut le coup d'oeil. Evidemment, après le M&M's World ce genre de boutique paraît presque sans originalité, mais on y trouve quand même quelques trucs rigolos :


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Je marchais dans la rue, quand la pluie s'est mise à tomber très fort, alors j'ai cherché un autre magasin attrayant pour me mettre à l'abri. Par chance je suis tombée sur une très jolie librairie où j'ai trouvé quelques pépites. J'y ai passé une bonne heure à feuilleter des bouquins, souvent insolites. 
La palme du mauvais goût revenant sans doute à Pride and Prejudice and Zombies :



(le titre et la couverture sont très tentants, mais je suis pas sûre que quelques zombies suffisent à me convaincre de lire Jane Austen...)

Nul doute qu'avant d'avoir remanié son chef-d'oeuvre à la sauce mort-vivant, Jane Austen avait passé trop de temps en cuisine, à tester toutes les recettes de ce bouquin tout aussi génial :




Les bookshops anglais sont décidément bien plus drôles que nos librairies. D'ailleurs, la France c'est de la merde, c'est écrit là :



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Bref. Il s'est arrêté de pleuvoir, et je savais pas quoi faire alors je suis allée au British Museum.
Arrivée une heure avant la fermeture, je n'ai eu le temps de voir que la partie consacrée à l'art japonais et un peu de mythologie égyptienne. Il y avait une exposition temporaire sur un manga dont l'action se passe au British Museum. 



Les Japonais sont visiblement très inspirés par Sherlock Holmes et les histoires d'enquêtes londoniennes, c'est pas mon grand ami le Professeur Layton qui me contredira.


J'y retournerai bientôt pour voir le reste de la collection. L'architecture du musée est impressionnante, très spacieuse, et en même temps très vivante, il y a même des tables pour faire un pique-nique. La prochaine fois, pour reprendre des forces entre l'art mésopotamien et la porcelaine chinoise, j'emporterai donc mon sandwich... et ma DS, avec le nouveau Professeur Layton qui sort bientôt :D 

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Dans le quartier de la gare, j'avais noté l'adresse d'un restaurant japonais un peu particulier, puisque le menu est entièrement biologique et végétal. L'endroit a une vraie éthique environnementale, mais sans en faire l'étalage ni verser dans la propagande. Pas de "Suprême master" ou de messages écolos rabâchés à tout va pour se donner bonne conscience... Itadaki Zen est simplement un restaurant qui vit en accord avec ses convictions d'authenticité, de tradition et de respect de la nature. Dans la discrétion. Ce n'est qu'en cherchant davantage de renseignements sur le restaurant que j'ai appris que tout y est fait maison (même le mobilier !) et que les légumes utilisés sont cultivés localement par le personnel du restaurant, ce qui est plutôt rare. Et la nourriture y est délicieuse. Mention spéciale au soba tea, un thé au bambou et au sarrasin que je goûtai pour la première fois et qui est vraiment une merveille. (Je suis si peu habituée au goût du sarrasin dans le thé que j'avais un peu l'impression de boire une galette bretonne)
On ressort du restaurant le coeur léger ...le portefeuille aussi. Forcément, la qualité a un prix. J'y retournerai certainement, mais pas toutes les semaines :)

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